Un cinéaste débutant cherche à adapter un célèbre roman de chevalerie, Roland furieux, en emmenant le genre ailleurs, dans le monde d’aujourd’hui. Mais le tournage vire au cauchemar : acteurs sans talent, équipe ingérable, imprévus en cascade. Heureusement les images du film, magnifiques, sont projetées quelque part : dans la tête du lecteur.Patrice Pluyette déploie ici toute son imagination et son inventivité au service d’une écriture volontairement visuelle, captivante, et c’est un pur plaisir.
Monsieur Henri, soixante-quinze ans au début de ce roman, sort d'une longue période d'immobilité à la suite d'une chute de toit. C'est pour lui l'occasion de redécouvrir le monde, en toute innocence et avec des yeux neufs, comme une première fois pour chaque chose, chaque paysage, chaque réalité. D'abord la maison, puis le jardin, puis les alentours, et bientôt aidé par son médecin traitant et un nouveau voisin qui ne l'est pas tant, Monsieur Henri exprime des appétits de lointains, d'expéditions à travers le globe que ses lectures lui inspirent. Il lui faudra se contenter de moins, même si un certain goût pour les extrêmes, volcans ou sommets montagneux, trouvera sa satisfaction, ou presque, dans des entreprises plus modestes, en Auvergne et sur le mont-Blanc.
Dans ce roman d'apprentissage ou de découverte, Patrice Pluyette fait montre d'une fantaisie à proprement parler extraordinaire, il réussit à enchanter le réel et nous invite à retrouver l'origine de nos sensations, de nos sentiments, de nos rêves aussi. Un roman des merveilles. Un roman qui rend tout merveilleux.
Le capitaine Belalcazar, archéologue à la retraite et vague descendant d'un conquistador espagnol, met les voiles une nouvelle fois vers la jungle du Pérou pour trouver l'or de la mystérieuse cité inca de Païtiti. Un beau bateau, une belle équipe, un itinéraire rigoureusement planifié : cette tentative sera la bonne. Sauf que rien ne se passe comme prévu. Les obstacles se multiplient. On n'a pas fini d'être surpris. Et l'auteur semble y prendre un malin plaisir.
Hercule, un jeune fermier qui travaille sagement la terre, fait la connaissance d'Angélique, la fille du châtelain voisin, qui a beaucoup voyagé. Elle initie le garçon aux plaisirs de l'amour et de la chair. C'est l'été. La chaleur accompagne leur idylle, bientôt troublée par l'arrivée de Patricia, une bombe sexuelle débarquée de Californie, qui entend les convertir à des activités plus actuelles : pornographie, échangisme, orgies sans limites.
Le récit est entrecoupé de bonds dans le futur où l'on voit Hercule et Angélique aux prises avec la réalité du couple aujourd'hui, hors de l'Éden de la jeunesse. Nous les suivrons notamment dans une croisière méditerranéenne sur un paquebot de luxe, monde flottant conçu pour divertir des milliers de passagers grâce à ses multiples activités. Mais cette parenthèse maritime tourne mal. Il est temps pour nos héros de revenir aux plaisirs essentiels : la libération des sens par le sexe.
Dans un finale délirant, de nouveaux personnages débarquent pour participer à une partouze. Les obstacles se succèdent. La jouissance n'est pas si facile à atteindre.
Se jouant des codes et des lieux communs de la littérature, l'auteur crée une comédie de mœurs tour à tour riante, incisive, nostalgique et grave. Il s'en dégage une étonnante réflexion sur la société actuelle : création de besoins, emprise du matériel, nouvelles activités pour nouvelles formes de détente, course à l'enrichissement et la connaissance de soi, individualisme exacerbé. Qu'est-ce qu'être heureux au vingt et unième siècle ?
Si Blanche est un nuage, c'est un nuage isolé, et c'est le seul nuage au monde à porter un enfant, notre enfant.
Blanche disparaît souvent pour s'échapper dans le ciel mais Blanche n'est pas un nuage.
Je veux garder Blanche près de moi.
P. P.
Odile Chassevent vient de disparaître. Son compagnon Francis Lecamier ferait un bon coupable mais c'est oublier un peu vite Legousse, éleveur de porcs sans activité qui vit avec sa vieille mère dans une ferme isolée.
Lorsque l'inspecteur Rivière débarque, les indices font défaut. Des premiers aveux obtenus conduisent à une fausse piste : le mystère reste entier. Une hypothèse pourrait bien le résoudre, ce n'est pourtant qu'une hypothèse.
Retrouvez la chronique sur France Culture par la librairie La Lettre du Libraire: par ici.