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Michel Biron
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Qu'est-ce qu'un roman québécois ? On s'est beaucoup interrogé sur l'adjectif jusqu'ici dans la critique et il va de soi qu'on n'étudie pas un tel corpus sans faire intervenir la question identitaire. Mais on peut aussi se demander quels types de roman le Québec a produits ou, en d'autres termes, ce que les romanciers du Québec ont apporté au roman, à l'art du roman. Dans cette synthèse, Michel Biron embrasse du regard la production romanesque québécoise depuis 1837 jusqu'à aujourd'hui. Il y découvre une pratique du roman qui se distingue du roman d'ailleurs par une sorte d'extravagance naturelle. Le roman québécois s'approprie les formes souples du conte ou de la chronique, combine la distance de l'écriture et la chaleur de la parole, refuse les lourdes architectures du roman réaliste au profit du désordre et de la liberté du récit. Rien ne lui est plus aisé que de mélanger les styles, d'aller vers ce qui s'invente, se réinvente sans cesse comme s'il n'avait que faire de toute filiation. L'auteur se penche également sur le rôle joué par la critique et sur le dialogue qu'elle a établi avec les romanciers.
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Si la littérature québécoise des années 1960 et 1970 a pu accompagner l'esprit de renouveau et de fondation ayant marqué la Révolution tranquille et l'entrée du Québec dans une modernité si longtemps attendue, que nous disent de notre société et de nous-mêmes les oeuvres qui s'écrivent et se publient aujourd'hui ? Et inversement, qu'est-ce que les conditions nouvelles dans lesquelles nous fait vivre la société contemporaine nous permettent de comprendre aux oeuvres du passé ? C'est à cette double interrogation - à ce dialogue de la littérature et du monde, du présent et du passé, de l'ici et de l'ailleurs - que se livre Michel Biron dans les textes de ce volume, des textes qui relèvent à la fois de la critique littéraire la plus attentive et de la réflexion la plus audacieuse sur cette « conscience du désert » qui hanterait la littérature québécoise depuis ses origines, mais serait aussi l'une des marques de notre modernité libérée de toute contrainte, privée de tout repère. Qu'il s'agisse de lire la littérature québécoise (Réjean Ducharme, Suzanne Jacob, André Major, Pierre Nepveu ou Marie-Claire Blais) comme si on était un « lecteur étranger », de lire la littérature étrangère (Michel Houellebecq, Philip Roth ou les écrivains belges) en « lecteur d'ici », ou d'aborder les oeuvres du passé en dehors des interprétations convenues, l'essayiste use partout de la même liberté, de la même lucidité, du même souci de saisir ces « cassures » dans lesquelles notre monde étrange a pris forme.
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La vie du poète Hector de Saint-Denys Garneau est depuis longtemps l'objet d'une fascination étrange. Mais que sait-on au juste du destin énigmatique de cet auteur qui, après avoir publié « Regards et Jeux dans l'espace » à l'âge de vingt-cinq ans, semble s'être éloigné de tout : de son oeuvre, de ses amis, de la vie elle-même ?
Que sait-on de cette existence à la fois très brève (il est mort à trente et un ans) et si remplie de silence ? Toutes sortes de rumeurs ont circulé et continuent de circuler à son propos, certaines fondées, d'autres farfelues. Aussi est-il curieux qu'aucune véritable biographie de Garneau n'ait encore vu le jour pour mettre de l'ordre dans ces récits approximatifs, comme si on préférait entretenir le mystère de son existence fuyante, quitte à l'imputer à des causes extérieures, voire à accuser le Canada français d'avoir été le tombeau du poète.
Après avoir recueilli de façon systématique toute l'information disponible sur sa vie, tant intellectuelle que matérielle et affective, notamment autour de sa famille, de ses amis et des femmes qui l'ont entouré, après avoir dépouillé des fonds d'archives récemment ouverts à la consultation, ce qui lui a permis de retrouver un grand nombre de lettres inédites, Michel Biron donne ici la première véritable biographie du poète. Il nous présente un Garneau de chair et de sang, présent au monde et à soi-même, pour qui l'écriture n'aurait su avoir ni sens ni valeur si elle n'aidait pas à mieux vivre. Un contrat moral lie l'écrivain à l'homme de tous les jours : on ne peut connaître celui-là sans s'intéresser à celui-ci. -
L'absence du maître ; Saint-Denys Garneau, Ferron, Ducharme
Michel Biron
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Socius
- 26 Mai 2011
- 9782760623392
La modernité québécoise est-elle caractérisée par une absence du maître ? Voilà la question à partir de laquelle sont relues ici les oeuvres de Saint-Denys Garneau, de Jacques Ferron et de Réjean Ducharme.
Pour y répondre, Michel Biron a lu attentivement leurs principales oeuvres à l'aide de la sociocritique des textes et de l'anthropologie. Le concept de « liminarité », ainsi que l'a pensé Victor W. Turner, lui permet de jeter un éclairage nouveau sur ces classiques de la littérature québécoise. Chez eux, les bords sont peuplés, mais le centre, lui, est vide ; cette étonnante géographie suppose des communautés qui ne le sont pas moins.
Garneau, Ferron et Ducharme imaginent une société en creux, un espace de communication soumis aux lois de l'amitié plutôt qu'à un système hiérarchisé. La littérature s'offre à eux tel un terrain vague, un « grand loisir » (Ferron) où rien n'est vraiment interdit. À la littérature comme institution et à l'histoire comme série de ruptures, l'écrivain liminaire, qui refuse d'être un « homme de lettres » (Ducharme), oppose l'écriture comme « commencement perpétuel » (Garneau). Il ne se reconnaît plus de maîtres. Mais en a-t-il jamais eu ?
Michel Biron enseigne la littérature à l'Université du Québec à Montréal. Il a publié La modernité belge (1994), Le roman célibataire (avec Jacques Dubois, Jean-Pierre Bertrand et Jeannine Paque, 1996) et Un livre dont vous êtes l'intellectuel (avec Pierre Popovic, 1998).
- Prix Jean-Éthier-Blais de la fondation Lionel-Groulx, 2001
- Finaliste, prix du Gouverneur général du Canada, 2001
- Prix de l'Association des professeurs de français des universités et collèges du Canada, 2002 -
Lettres québécoises. No. 149, Printemps 2013
Louis Gauthier, Christian Desmeules, Michel Biron, Jean-François Caron, André Brochu, Jean-Francois Crepeau, Marie-M
- Lettres québécoises inc.
- Lettres québécoises
- 15 Janvier 2014
- 9782924360026
L'édition printanière de Lettres québécoises nous fait découvrir l'oeuvre de Louis Gauthier, auteur effacé et modeste qui, en quelques 45 ans, nous a livré dix livres : des premiers récits aux formes éclatées et à l'humour omniprésent jusqu'aux derniers carnets de voyage et d'errances, c'est une oeuvre rare, atypique, qui nous est donnée de découvrir. Dans un tout autre registre, la section « Dossier » par Jean-François Caron brosse un portrait de l'évolution du polar québécois depuis les dix dernières années. Parmi les critiques, le roman Les lignes du désir d'Emmanuel Kattan, Malphas, tomes 1 & 2 de Patrick Senécal et un recueil de nouvelles signé par Aude, auteur de L'enfant migrateur et décédée en octobre 2012 des suites d'un cancer du sang.
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Voix et Images. Vol. 40 No. 3, Printemps-Été 2015
Elisabeth Nardout-Lafarge, André Major, Michel Biron, André Lamontagne, Frederic Rondeau, Manon Auger, Robert Dion
- Université du Québec à Montréal
- Voix et Images
- 24 Août 2015
- 9782924587041
Cas à peu près unique dans la littérature québécoise, André Major, qui a contribué à la définir et à la promouvoir, entend n'y participer qu'à partir d'un écart, d'une certaine "retraite" maintes fois figurée et thématisée dans ses écrits, et bien avant la rédaction des carnets, comme le montre le dossier de ce numéro. L'originalité et le paradoxe de cette position - et des textes qui l'aménagent et la défendent -semblent en justifier l'examen, à la fois dans les publications les plus récentes et dans l'ensemble de l'oeuvre, qui gagne à être ainsi rétrospectivement réévaluée. De plus, ce numéro comprend une bibliographie de l'auteur, un entretien et un inédit. Vous pourrez aussi y lire un article de David Bélanger sur l'autofiction ainsi que les chroniques de Pascal Riendeau, d'André Brochu et de Lucie Robert.
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Tangence. No. 118, 2018
Isabelle Daunais, Michel Biron, Cecilia Benaglia, Yan Hamel, Olivier Parenteau, Jolianne Gaudreault-Bourgeois
- Tangence - Tangence
- 22 Août 2019
- 9782925015024
C'est un fait connu, souvent étudié dans ses tenants mais curieusement peu dans ses aboutissants : le roman est un genre sans règles autres que tacites. Si le moment de sa naissance est l'objet d'infinis débats, tant ses origines se perdent dans un lacis de formes anciennes ou peuvent être rapportées à des événements (le passage à la langue romane, l'avènement des Temps modernes) ou des oeuvres (Don Quichotte, Robinson Crusoé, La princesse de Clèves) qui en marqueraient sinon le véritable commencement tout au moins le commencement symbolique, la question de sa suite ou plus exactement de sa poursuite reste un chantier encore largement ouvert. Comment, en effet, le roman se transmet-il, en l'absence d'un cadre poétique fixe, comme une forme toujours disponible et toujours vivante ? L'étude de Thomas Pavel sur La pensée du roman apporte à ces questions plusieurs réponses, au premier chef celle qui constitue l'objet même de son livre : le roman se maintient dans le temps par sa tâche, à la fois spécifique et inépuisable, de mettre en scène les mondes idéaux que nous imaginons pour guider nos vies. Mais une autre réponse, non moins importante, traverse toute l'étude. Le roman, suggère Thomas Pavel, se transmet de façon « coutumière ».
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Études françaises. Volume 53, numéro 1, 2017
Micheline Cambron, Pierre Popovic, Isabelle Daunais, François Dumont, Marie-Andree Beaudet, Michel Biron, Gilles Mar
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 26 Juin 2019
- 9782760641044
Qu'une gerbe d'études, d'essais et de témoignages s'intitule « Présences de Gilles Marcotte » n'est que pure justice. L'auteur du Roman à l'imparfait et de La prose de Rimbaud, qui présentait son travail comme un accompagnement, qu'il se soit agi de suivre des jeunes chercheurs dans leur progression ou de faire équipage avec l'écriture d'un poème pour l'entendre au plus creux de son murmure, demeure présent pour nous. Ce numéro réunit des interventions qui mettent en valeur de multiples facettes du travail de Gilles Marcotte. On y lit des textes sur ses romans et ses nouvelles, sur ses essais et sa conception de la critique littéraire, sur son apport fondamental à la sociocritique, sur son approche de la poésie, sur son invention personnelle de Montréal, sur sa vision du XIXe siècle. À cela s'ajoutent des fragments libres qui évoquent de façon plus intime la personne et la pensée de celui qui répondait naguère en ces termes à une question sur l'avenir du vers en poésie : « Nous vivons de la mémoire du monde : tout a un avenir, tout peut avoir du sens. »
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Études françaises. Volume 48, numéro 2, 2012
Michel Biron, François Dumont, Robert Melancon, Antoine Boisclair, Thomas Mainguy, Gilles Lapointe, Edward D. Blod
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 8 Octobre 2019
- 9782760641433
Ce numéro marque le centième anniversaire de naissance du poète, né le 13 juin 1912. Il propose des relectures qui éclairent des zones peu explorées jusqu'ici de l'oeuvre de Garneau ou abordent celle-ci en dialogue avec d'autres oeuvres, d'ici comme d'ailleurs, d'hier à aujourd'hui. Ces différents types d'« accompagnements », selon un terme bien garnélien, ouvrent l'oeuvre à des résonances nouvelles et la situent dans le contexte transnational de la littérature et de l'art. Les analyses portent sur l'ensemble de l'oeuvre de Garneau, de la poésie aux écrits intimes (journal, lettres) en passant par les oeuvres picturales et jusqu'aux traductions anglaises des poèmes. Ces diverses relectures ont en commun de chercher à situer le texte de Garneau dans un horizon élargi.
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L'Inconvénient. No. 73, Été 2018
Alain Roy, Patrick Nicol, Elisabeth Haghebaert, Michel Biron, Robert Lévesque, Elisabeth Nardout-Lafarge, Gilles Mc
- L´Inconvénient
- 27 Juin 2018
- 9782924726167
Lire Ducharme sans Ducharme, c'est à cela que le mystérieux écrivain convia son lectorat. Depuis sa mort en 2017, c'est un état de fait d'autant plus vrai. « Lire Ducharme sans Ducharme » pour la revue L'Inconvénient, c'est l'occasion de consacrer un numéro estival à revisiter l'héritage et l'oeuvre de cet auteur à l'écriture « baroque et bigarrée, truffée de références savantes et populaires, de calembours, de virtuosités langagières aussitôt annulées par des maladresses délibérées. » En peinture, découvrez l'oeuvre de Trevor Kiernander. Lisez aussi un extrait du prochain roman de Ying Chen « où Irène Curie croise des Japonais décédés sous le rayonnement des bombes. » Ensuite, Georges Privet discute des échanges créatifs entre cinéma et nouvelles expériences immersives. Sylvain David, lui, offre un tour d'horizon de polars internationaux au petit écran, puis Stanley Péan livre la première partie d'un essai sur le jazz et la condition des Noirs aux États-Unis.
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Études françaises. Volume 46, numéro 1, 2010
Maïté Snauwaert, Anne Caumartin, Philippe Forest, Michel Biron, Robert Dion, Frances Fortier, Isabelle Daunais, Y
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 6 Mars 2020
- 9782760641365
De Walter Benjamin à Thomas Pavel, le roman est considéré comme le lieu et le moyen par lesquels l'être humain résout ou du moins expérimente ce qu'on pourrait appeler le « problème de vivre ». L'orientation de l'éthique vers la notion de vie humaine au cours des dernières années suscite d'ailleurs un intérêt accru de la philosophie morale pour la littérature. Au même moment, la question de la valeur est débattue dans le champ des sciences humaines. La littérature elle-même en vient à représenter une valeur, valeur du présent et valeur de pérennité, au sein d'un processus qui institue le « contemporain » en objet d'étude. L'intérêt pour les vies vécues et les modèles d'expérience se densifie, au point qu'une valeur exemplaire est recherchée dans la littérature par les écrivains comme par les lecteurs. Un rapport à l'histoire et à la responsabilité des générations vis-à-vis de leur mémoire et de leur futur est ainsi convoqué, à travers lequel se déploie une pensée de l'historicité, à savoir de la force des oeuvres - qu'elles soient actuelles ou anciennes - pour dire notre présent.
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André Major
Michel Biron, Francois Dumont
- Editions Boréal
- Trajectoires
- 14 Septembre 2021
- 9782764646649
André Major a beaucoup contribué au développement de la littérature québécoise depuis le début des années 1960. Après s'être identifié à des groupes comme celui de Parti pris, revue dont il a été membre fondateur, il s'est rapproché d'écrivains qui appartiennent à des cercles différents, voire antagonistes. Passant outre aux divisions idéologiques, il a fréquenté des intellectuels de tous les milieux et de toutes les générations et collaboré à presque toutes les revues culturelles importantes de l'époque, de Liberté à Maintenant en passant par L'Action nationale et Les Écrits du Canada français. Il a aussi participé de façon étroite à la vie littéraire, non seulement par son oeuvre, mais aussi par les chroniques qu'il a publiées dans Le Petit Journal puis dans Le Devoir, par son travail de lecteur aux Éditions du Jour, par sa présence au sein du comité qui crée en 1977 l'Union des écrivains (UNEQ), par les premiers ateliers de création littéraire offerts dans les universités et plus encore par son métier de réalisateur à la radio.
À partir de sa retraite de Radio-Canada en 1997, l'écrivain connaît un second souffle. Tout en continuant de s'adonner à la fiction, André Major s'identifie de plus en plus à la forme intimiste du carnet et en fait son genre de prédilection. C'est l'écriture discontinue des carnets qui constitue sa manière véritable, le coeur de son oeuvre. Les entretiens proposés ici permettent de saisir en quelque sorte la continuité derrière une telle discontinuité. Ils donnent à entendre l'admirable constance de la voix d'un écrivain qui témoigne de son temps tout en refusant de s'aligner sur les effets de mode, d'un merveilleux accompagnateur des auteurs et des artistes depuis la Révolution tranquille et d'un esprit remarquablement libre. Ce témoin privilégié raconte son histoire, et à travers celle-ci, c'est plus d'un demi-siècle de l'histoire politique et intellectuelle du Québec qu'on redécouvre, en même temps que les étapes de l'élaboration d'une oeuvre de premier plan. -
Études françaises. Volume 34, numéros 2-3, automne-hiver 1998
Gilles Lapointe, Ginette Michaud, Francois-Marc Gagnon, Ray Ellenwood, Lucie Bourassa, Patricia Smart, Michel Biron
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 17 Janvier 2022
- 9782760645417
Texte-phare de la culture québécoise, Refus global demeure toujours aujourd'hui un geste d'éclat dont le sens est à déchiffrer. Moins commémorative que critique, cette livraison souligne le dynamisme du mouvement automatiste, manifeste tant dans ses relations au surréalisme, ses représentations et figures littéraires que dans l'exploration multidisciplinaire pratiquée par ses membres, ou, sur un autre plan, dans les relations ambivalentes, les tensions et dissensions qui avaient cours dans le groupe, moins homogène que son mythe ne l'a voulu. Des documents inédits des signataires du manifeste permettent de saisir sur le vif le bouillonnement des idées, l'urgence de l'action et le « ferment de liberté » qui se sont cristallisés dans l'automatisme.
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Lettres québécoises. No. 169, Printemps 2018
Marie-Claire Blais, Pauline Michel, Jeremy Laniel, Michel Biron, Chantal Guy, Yvon Pare, Thomas Dupont-Buist, Carolin
- Lettres québécoises inc.
- 4 Avril 2018
- 9782924360248
En couverture du numéro du printemps de Lettres québécoises pose l'écrivaine Marie-Claire Blais à qui le cahier principal est consacré. Vous y trouverez un autoportrait, le questionnaire LQ, un retour sur son oeuvre, des souvenirs partagés et la copie d'un article de la revue paru au printemps 1983, alors que Marie-Claire Blais venait de recevoir le prix David (aujourd'hui Athanase-David) pour l'ensemble de son oeuvre. Le cahier Critique suit, toujours aussi touffu. Puis, vient le Cahier Vie littéraire où vous retrouverez Jeunauteur, Éric Dupont discutant de traduction et une bande dessinée, fruit d'une collaboration avec la revue Planches, entre autres. Le cahier Création, lui, vous offre un poème de Jean-Christophe Réhel, une nouvelle de Kiev Renaud et une lecture illustrée de Je ne tiens à un fil, mais c'est un très bon fil de Sylvie Laliberté par Catherine Lepage.
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Lettres québécoises. No. 158, Été 2015
Michel Biron, Elisabeth Nardout-Lafarge, François Ricard, Jean-François Caron, Isabelle Beaulieu, André Brochu, Je
- Lettres québécoises inc.
- Lettres québécoises
- 10 Juin 2015
- 9782924360095
Le conflit opposant Dimedia à Renaud-Bray perdure depuis avril 2014. André Vanasse, directeur de Lettres québécoises, signe un éditorial où il détaille les faits des derniers mois et spécule sur les conséquences futures, pour le moins inquiétantes, de cette impasse sur le milieu littéraire québécois. En une, l'enseignant et chercheur en littérature Michel Biron est à l'honneur. Par le biais d'un portrait signé André Ricard et d'une entrevue menée par sa collègue Élisabeth Nardout-Lafarge, nous découvrons la carrière de ce critique et penseur hors du commun. Aussi dans ce numéro, un dossier « Littérature et technologie » qui s'interroge sur les modifications qu'apportent les nouvelles technologies au travail d'écrivain, transformant l'idée même que l'on se fait de la littérature.
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L'Inconvénient. No. 88, Printemps 2022
Alain Roy, Julie Mazzieri, Sarah-louise Pelletier-morin, Michel Biron, Lise Fontaine, David Dorais, Sophi Marcotte
- L´Inconvénient
- 14 Octobre 2022
- 9782924726594
Ce printemps, la revue L'Inconvénient entreprend de baliser les tendances et écoles de la littérature québécoise contemporaine afin d'en cerner la structure, l'écosystème, voire la spécificité dans son dossier « Les nouveaux courants de la littérature québécoise ». Bien que depuis une dizaine d'années on la dise si hétérogène et diversifiée qu'il est difficile d'en avoir une vue d'ensemble, certains courants s'annonçaient ou émergeaient. Littérature familiale, roman documentaire, littérature du corps, littérature réparatrice, roman de l'ailleurs, nouveau régionalisme, littérature migrante ou encore littérature engagée sont quelques exemples abordés par les collaborateurs et collaboratrices. Hors-dossier, retrouvez les habituelles rubriques consacrées à la littérature, au cinéma, aux séries télé et au jazz.
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Études françaises. Volume 45, numéro 3, 2009
Martine-Emmanuelle Lapointe, Laurent Demanze, Michel Biron, Elisabeth Nardout-Lafarge, Mathilde Barraband, Dominique
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 22 Janvier 2020
- 9782760642003
Les figures de l'héritier ne sont plus au centre de grandes fresques romanesques et sociales comme au XIXe siècle, mais dans les récits ténus de parcours individuels qui se confondent souvent avec le devenir de groupes morcelés, de communautés imprévisibles et de familles recomposées. Plutôt que de se forger victorieusement une lignée, l'héritier contemporain doit assumer un legs collectif fragilisé, s'éprouver dans une rencontre singulière avec ses ascendants et ses spectres, tout en élaborant des généalogies artistiques et intellectuelles. Ses filiations biologiques et ses affinités électives se confondent alors, dans une même recherche de modèles et de références, à rebours cependant des hiérarchies et des canons institués.
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Études françaises. Volume 41, numéro 1, 2005
Isabelle Daunais, Michel Biron, Tiphaine Samoyault, Jacques Neefs, Christophe Pradeau, Yannick Roy, Davi Vrydaghs
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 28 Février 2020
- 9782760641860
L'idée qu'il existe des personnages essentiellement romanesques, dont la nature puisse se confondre avec aucune autre et qui pose ses difficultés propres, a été étonnamment fort peu explorée. Pourtant, le personnage de roman constitue, pour l'imaginaire et la pensée modernes, l'une des métaphores les plus fortes, ou si l'on préfère l'un des outils les plus opératoires pour décrire et explorer l'existence humaine. Il l'est dans ses cas spécifiques, que la mémoire convoque comme autant de figures exemplaires mais aussi dans l'hypothèse générale qu'il constitue en lui-même : le personnage romanesque s'offre comme un réservoir infini d'aventures et de destins possibles, infinité qui est celle-là même à laquelle aspire la conscience moderne, de sorte que l'on peut proposer que, de tous les êtres de fiction, le personnage de roman est l'un des plus étroitement liés à l'expression de cette conscience. Partir du personnage romanesque et de ce qui le conditionne, de ce qui le rend crédible à nos yeux, c'est aussi définir le roman, non pas comme un genre ou comme une forme (puisque par là le personnage risquerait de s'effacer), mais comme un espace de la pensée.
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Études françaises. Volume 27, numéro 1, printemps 1991
Michel Biron, Pierre Popovic, Michel Conde, Gilles Marcotte, Jean-Pierre Bertrand, Micheline Cambron, Jean-Marie Gleize
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 2 Août 2023
- 9782760649132
Toute lecture sociale de la poésie s'élabore sur les ruines des grandes dichotomies traditionnelles entre le poétique et le prosaïque, l'esthétique et l'idéologie, l'autonomie et l'hétéronomie ou la forme et le contenu. Par le concept de médiation (du discours, du texte), une sociocritique de la poésie se situe donc dans un entre-deux, au point de jonction de formes hétérogènes d'où elle va et vient en ayant toujours la sensation du courant d'air qui porte les mots du poème au monde et du monde au poème.
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Cap-aux-Diamants. No. 153, Printemps 2023
Johanne Biron, Sylvain Lumbroso, Dominique Deslandres, Stephan Martel, Michel Dahan, Fannie Dionne, Dave Noel, Sylvie Tr
- Les Éditions Cap-aux-Diamants inc.
- 28 Septembre 2023
- 9782924353622
Cap-aux-Diamants propose ici un dossier sur les reliques. Comme le précise Sylvain Lumbroso en introduction, le travail des auteurs et autrices au sommaire ne concerne pas la question de l'authenticité ni celle des supposés pouvoirs surnaturels des reliques, mais revisite plutôt l'histoire de ces objets en analysant leur usage et leur parcours sur le sol québécois. Dans le premier article, Dominique Deslandres s'intéresse au culte des reliques en Nouvelle-France, alors qu'elles voyagent depuis l'Europe dans les bagages des religieux. Puis, Sylvain Lumbroso compare la portée de copies de reliques prestigieuses, entre autres sur le plan sociopolitique. Stéphan Martel, quant à lui, aborde le cas de la conservation du corps de Marguerite Bourgeoys à travers le temps. Fannie Dionne s'intéresse plutôt à la collection de reliques des saints martyrs canadiens. Certaines reliques continueront d'être importées de l'autre côté de l'océan, comme en témoigne Michel Dahan dans son étude. Johanne Biron se penche ensuite sur le culte des reliques au sein de certaines congrégations, dans ce cas, celui des Soeurs adoratrices du Précieux-Sang. Ce culte s'étendra aussi à des personnages en marge de la religion, comme Louis-Joseph Montcalm dont discute Dave Noël, en conclusion du dossier.
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Sortir du bocal
Michel Biron, David Bélanger
- Editions Boréal
- Liberté grande
- 16 Mars 2021
- 9782764646694
Le temps d'un été suspendu, deux enseignants de deux générations différentes échangent des lettres au sujet du roman québécois contemporain. En élisant cet art noble mais un peu oublié de la correspondance, « qui permet de penser en parlant à quelqu'un », comme le précise Michel Biron, les deux épistoliers parviennent à faire de la critique « une chose vivante plutôt que cette espèce d'épouvantable soliloque qu'elle est devenue dans nos innombrables événements "savants" ».
Mais surtout, ils jettent ici un pont au-dessus de l'abîme qui semble séparer les générations d'écrivains et de critiques, et s'attachent à cerner au plus près cette grande révolution des codes et des sensibilités qui bouleverse le champ de la littérature aujourd'hui. Ainsi sont convié