« Une réflexion enivrante sur un personnage intemporel, mais aussi sur ces lieux qui nous façonnent et qui peuvent influencer notre destinée. »
L'actualité
Comment mesure-t-on une vie ? Peut-elle se stérer en poèmes, comme on compte les pieds dans un alexandrin ? Que reste-t-il de nous quand nous ne sommes plus ?
À sa mort en 1886, Emily Dickinson a laissé derrière elle, pêle-mêle, des centaines de textes griffonnés sur des bouts de papier que sa soeur Lavinia découvre avec stupéfaction. Elle en confiera la publication à Mabel Loomis Todd, la maîtresse de leur frère. Sans ces deux femmes, et l'apport de Susan Gilbert Dickinson, belle-soeur et amie de coeur d'Emily, le monde n'aurait jamais rien connu de cette formidable oeuvre fantôme, sans doute l'entreprise poétique la plus singulière de toute l'histoire de la littérature américaine.
Les ombres blanches reprend l'histoire là où se terminait Les villes de papier, pour en raconter la suite improbable, quasi miraculeuse : la naissance d'un livre des années après la mort de son auteure. Dans ces pages sensibles et lumineuses, Dominique Fortier explore, à travers la poésie de Dickinson, le pouvoir mystérieux qu'exercent les livres sur nos vies, et sonde le caractère à la fois fragile et nécessaire de la littérature.
Alors que cinq siècles les séparents, un peintre et une romancière vont se retrouver liés par le plaisir des mots et des livres, et surtout par un lieu : le Mont St Michel. Chacun leur tour, portés par la force et la beauté du lieu, ils vont en arpenter tous les recoins et y trouver l'inspiration.
Aux belles heures de sa bibliothèque, le Mont-Saint-Michel était connu comme la Cité des livres. C'est là, entre les murs gris de l'abbaye, que, au XVe siècle, un peintre pleura un amour incandescent qui le hanta à jamais et c'est là qu'il découvrit, envoûté par les enluminures, la beauté du métier de copiste. C'est également là, entre ciel et mer, que cinq cents ans plus tard une romancière viendra chercher l'inspiration. Est-il encore possible d'écrire quand on vient de donner la vie ?
Dans ce lieu si emblématique, leurs destins se croisent malgré les siècles qui les séparent.
À la fois roman et carnet d'écriture, Au péril de la mer est un fabuleux hommage aux livres et à ceux qui les font.
Prix littéraire du Gouverneur général 2015" Une dentelle d'eau, d'encre et de pierre dont on ne veut perdre aucun fil. "
- L'Actualité" L'écriture de Dominique Fortier est portée par une langue riche, belle et évocatrice. "
- La PressePrix littéraire du Gouverneur général 2015
Sous un morceau de ciel de la Louisiane s'étirent les sillons brun et blanc d'un champ de coton. Deux fillettes grandissent, l'une dans l'ombre de l'autre. On construit au milieu d'un marais une impossible église, un village oublié s'endort dans un méandre du fleuve. Tout près monte la clameur d'une guerre où les frères affrontent leurs frères sous deux bannières étoilées.
Dans ce troisième roman plus grand que nature, l'auteure Du bon usage des étoiles et des Larmes de saint Laurent offre le portrait d'une Amérique de légende qui se déchire pour mieux s'inventer. Roman labyrinthe, livre kaléidoscope, La porte du ciel nous entraîne par cent chemins entre rêve et histoire.
Nous avons voulu sauver, dans ce qui nous entoure, une chose par jour, image, parole ou oiseau, et l'épingler sur le papier avant qu'elle ne s'évanouisse. C'est ainsi que nous avons cueilli au fil de deux saisons, tantôt dans la pénombre et tantôt dans la grisaille, une petite lumière qui scintille?: phare, étoile ou mouche à feu, l'oeil d'un grand héron, la nacre d'un coquillage, les paillettes sur la jupe d'une fillette de quatre-ans-bientôt-cinq pour qui le monde entier est encore brillant comme un sou neuf. Cet ouvrage est un répertoire de miracles fragiles et minuscules que nous avons choisi de garder comme on conserve les fleurs entre les pages d'un livre pour pouvoir continuer à les admirer en hiver - une manière d'antidote au cynisme, à l'absurde, au découragement qui nous assaillent du dedans comme du dehors. Un tout petit acte de résistance.
Au matin du 8 mai 1902, la montagne Pelée entre en éruption, tuant la population entière de la ville de Saint-Pierre. Un homme survit miraculeusement à l'hécatombe : Baptiste Cyparis, le Revenant de l'Apocalypse. À la même époque, en Angleterre, un mathématicien et une musicienne tentent de percer ensemble les secrets de la terre et du feu.
À Montréal, cent ans plus tard, deux inconnus se rencontrent sur le mont Royal dans un jardin semé d'arbres et de croix, avec pour témoins un chien et l'esprit de la ville qui les entoure.
D'une geôle martiniquaise au grand chapiteau du cirque Barnum & Bailey, des flancs du Vésuve au boulevard Saint-Laurent, l'auteur du Bon usage des étoiles nous entraîne dans un roman où passé et présent se répondent. Une fresque baignée de lumière, où l'on entend aussi battre le coeur de la terre.
Les révolutionnaires français ne se contentèrent pas de guillotiner le roi, de prendre la Bastille et de raccourcir bonne quantité d'aristocrates : ils renversèrent aussi le calendrier, créant douze nouveaux mois dont les noms étaient censés évoquer les divers moments de l'année : Vendémiaire, Pluviôse, Germinal...
Ce qu'on sait moins, c'est qu'ils en chassèrent aussi tous les saints qui leur rappelaient trop l'Ancien Régime, pour placer chaque jour de l'année sous les auspices d'une plante, d'un animal ou d'un outil censés incarner et exalter les vertus républicaines.
Le calendrier révolutionnaire utilisé de 1793 à 1806 semble ainsi procéder à la fois de l'herbier, du bestiaire et de l'encyclopédie.
Deux siècles plus tard, une paire de citoyens curieux, Dominique Fortier et Nicolas Dickner, ont chargé un certain Reginald Jeeves, ingénieux majordome informatique, de leur envoyer quotidiennement le mot du jour qu'ils revisiteraient jusqu'à combler les cases du calendrier.
Truffé de petites et de grandes révélations, Révolutions est une entreprise littéraire sans précédent qui décapite joyeusement les idées reçues.
Contenu enrichi (avec fichiers audio intégrés) Christine habitait une petite ville sous les ciels infinis du Manitoba où le temps s'écoulait le plus lentement du monde dans la grande chaleur de l'été. Elle explorait ses rues en patins à roulettes ou en échasses, pour aller plus vite ou voir plus loin. Un matin, sous les feuilles d'un petit érable, elle découvrit un vieil homme, monsieur Saint-Hilaire, qui l'invita à passer toute une journée au bord du lac Winnipeg. Un album universel tout en poésie qui porte sur l'enfance, l'amitié et l'attirance pour les grands espaces. Des enregistrements de la narration du conte et des chansons « Tu rêvais, tu rêves, tu rêveras » et « Étoile de mer ».
Comment les romans et les récits modernes et contemporains figurent-ils la voix? Comment, d'un point de vue critique, « imaginer » les voix écrite, spéculative, narrative, théâtrale ou hors champ? Le numéro examine ces deux questions à partir desquelles se croisent et se répondent des réflexions sur la littérature, les médias, les technologies, le ton, le corps.